Plaidoyer pour les animaux

Notre capacité d'empathie est la qualité la plus précieuse que nous possédions, elle nous préserve de la barbarie et de l'ignorance.

Je suis toujours étonnée par les éleveurs de bétail : très attachés à leur métier, ils traitent leurs animaux avec bienveillance, mais se désintéressent totalement de la façon dont ces animaux sont abattus. 

Étrange dichotomie.

Pourquoi l'ensemble de mes ami(e)s, très sensibles à la souffrance des bêtes, continuent de manger du foie gras, tout en admettant que le gavage est un acte particulièrement cruel, et qu'il existe tant d'autres mets à savourer !

Étrange dichotomie.

Colère, quand certains religieux continuent d'égorger les animaux, évoquant l'importance de la tradition, alors que nous disposons d'outils sophistiqués, capables de tuer un animal « en pleine conscience », mais en une fraction de seconde.

Colère, quand ceux qui défendent la tauromachie n'ont pas l'honnêteté de reconnaître  que ce qui les fait jouir en regardant une corrida, c'est le sang et la souffrance du taureau. Comment oser assimiler de tels actes de barbarie à la culture !

Et si, comme dans la Rome antique, les jeux de cirque étaient encore autorisés, nul doute qu'ils trouveraient un public enthousiaste, ému jusqu'aux larmes par l'esthétique d'un tel spectacle...

Colère, lorsque certains qui le plus souvent ne font rien ni pour les humains, ni pour les animaux reprochent aux défenseurs de la cause animale, de ne pas s'intéresser à la détresse humaine. Comme si la compassion pour les animaux se faisait aux dépens des humains !

Matthieu Ricard dans son livre « Plaidoyer pour les animaux. Vers une bienveillance pour tous », écrit : … il s'agit aussi de s'occuper des animaux, et il ajoute : « le point commun le plus frappant entre l'homme et l'animal, est la capacité de ressentir la souffrance ».

Merci à Matthieu Ricard qui, à la suite du manifeste qu'il avait signé avec 23 intellectuels, a permis le vote en avril dernier par l'Assemblée nationale, de la reconnaissance de la qualité « d'êtres vivants doués de sensibilité » pour les animaux dans le Code civil.